[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.- La Chesnaye! fit le roi.La Chesnaye!"Le valet de chambre de confiance de Louis XIII, qui setenait toujours à la porte, entra."La Chesnaye, dit le roi, qu'on aille à l'instant même mequérir M.de La Trémouille; je veux lui parler ce soir.- Votre Majesté me donne sa parole qu'elle ne verrapersonne entre M.de La Trémouille et moi?- Personne, foi de gentilhomme.- A demain, Sire, alors.- A demain, Monsieur.- A quelle heure, s'il plaît à Votre Majesté?- A l'heure que vous voudrez.- Mais, en venant par trop matin, je crains de réveillerVotre Majesté.- Me réveiller? Est-ce que je dors? Je ne dors plus,Monsieur; je rêve quelquefois, voilà tout.Venez doncd'aussi bon matin que vous voudrez, à sept heures; maisgare à vous, si vos mousquetaires sont coupables!- Si mes mousquetaires sont coupables, Sire, les coupablesseront remis aux mains de Votre Majesté, qui ordonnerad'eux selon son bon plaisir.Votre Majesté exige-t-ellequelque chose de plus? qu'elle parle, je suis prêt à luiobéir.- Non, Monsieur, non, et ce n'est pas sans raison qu'on m'aappelé Louis le Juste.A demain donc, Monsieur, àdemain.- Dieu garde jusque-là Votre Majesté!"Si peu que dormit le roi, M.de Tréville dormit plus mal encore; il avait fait prévenir dès le soir même ses troismousquetaires et leur compagnon de se trouver chez lui àsix heures et demie du matin.Il les emmena avec lui sansrien leur affirmer, sans leur rien promettre, et ne leurcachant pas que leur faveur et même la sienne tenaient àun coup de dés.Arrivé au bas du petit escalier, il les fit attendre.Si le roiétait toujours irrité contre eux, ils s'éloigneraient sans êtrevus; si le roi consentait à les recevoir, on n'aurait qu'à lesfaire appeler.En arrivant dans l'antichambre particulière du roi, M.deTréville trouva La Chesnaye, qui lui apprit qu'on n'avaitpas rencontré le duc de La Trémouille la veille au soir àson hôtel, qu'il était rentré trop tard pour se présenter auLouvre, qu'il venait seulement d'arriver, et qu'il était àcette heure chez le roi.Cette circonstance plut beaucoup à M.de Tréville, qui, decette façon, fut certain qu'aucune suggestion étrangère nese glisserait entre la déposition de M.de La Trémouille etlui.En effet, dix minutes s'étaient à peine écoulées, que laporte du cabinet s'ouvrit et que M.de Tréville en vit sortirle duc de La Trémouille, lequel vint à lui et lui dit:"Monsieur de Tréville, Sa Majesté vient de m'envoyerquérir pour savoir comment les choses s'étaient passéeshier matin à mon hôtel.Je lui ai dit la vérité, c'est-à-direque la faute était à mes gens, et que j'étais prêt à vous enfaire mes excuses.Puisque je vous rencontre, veuillez lesrecevoir, et me tenir toujours pour un de vos amis.- Monsieur le duc, dit M.de Tréville, j'étais si plein deconfiance dans votre loyauté, que je n'avais pas voulu prèsde Sa Majesté d'autre défenseur que vous-même.Je vois que je ne m'étais pas abusé, et je vous remercie de ce qu'ily a encore en France un homme de qui on puisse dire sansse tromper ce que j'ai dit de vous.- C'est bien, c'est bien! dit le roi qui avait écouté tous cescompliments entre les deux portes; seulement, dites-lui,Tréville, puisqu'il se prétend un de vos amis, que moiaussi je voudrais être des siens, mais qu'il me néglige;qu'il y a tantôt trois ans que je ne l'ai vu, et que je ne levois que quand je l'envoie chercher.Dites-lui tout cela dema part, car ce sont de ces choses qu'un roi ne peut direlui-même.- Merci, Sire, merci, dit le duc; mais que Votre Majestécroie bien que ce ne sont pas ceux, je ne dis point celapour M.de Tréville, que ce ne sont point ceux qu'elle voità toute heure du jour qui lui sont le plus dévoués.- Ah! vous avez entendu ce que j'ai dit; tant mieux, duc,tant mieux, dit le roi en s'avançant jusque sur la porte.Ah!c'est vous, Tréville! où sont vos mousquetaires? Je vousavais dit avant-hier de me les amener, pourquoi ne l'avez-vous pas fait?- Ils sont en bas, Sire, et avec votre congé La Chesnaye valeur dire de monter.- Oui, oui, qu'ils viennent tout de suite; il va être huitheures, et à neuf heures j'attends une visite.Allez,Monsieur le duc, et revenez surtout.Entrez, Tréville."Le duc salua et sortit.Au moment où il ouvrait la porte,les trois mousquetaires et d'Artagnan, conduits par LaChesnaye, apparaissaient au haut de l'escalier."Venez, mes braves, dit le roi, venez; j'ai à vous gronder."Les mousquetaires s'approchèrent en s'inclinant;d'Artagnan les suivait par-derrière."Comment diable! continua le roi; à vous quatre, sept gardes de Son Eminence mis hors de combat en deuxjours! C'est trop, Messieurs, c'est trop.A ce compte-là,Son Eminence serait forcée de renouveler sa compagniedans trois semaines, et moi de faire appliquer les éditsdans toute leur rigueur.Un par hasard, je ne dis pas; maissept en deux jours, je le répète, c'est trop, c'est beaucouptrop.- Aussi, Sire, Votre Majesté voit qu'ils viennent toutcontrits et tout repentants lui faire leurs excuses.- Tout contrits et tout repentants! Hum! fit le roi, je ne mefie point à leurs faces hypocrites; il y a surtout là-bas unefigure de Gascon.Venez ici, Monsieur."D'Artagnan, qui comprit que c'était à lui que lecompliment s'adressait, s'approcha en prenant son air leplus désespéré."Eh bien, que me disiez-vous donc que c'était un jeunehomme? c'est un enfant, Monsieur de Tréville, unvéritable enfant! Et c'est celui-là qui a donné ce rude coupd'épée à Jussac?- Et ces deux beaux coups d'épée à Bernajoux.- Véritablement!- Sans compter, dit Athos, que s'il ne m'avait pas tiré desmains de Biscarat, je n'aurais très certainement pasl'honneur de faire en ce moment-ci ma très humblerévérence à Votre Majesté.- Mais c'est donc un véritable démon que ce Béarnais,ventre-saint- gris! Monsieur de Tréville, comme eût dit leroi mon père.A ce métier-là, on doit trouer forcepourpoints et briser force épées.Or les Gascons sonttoujours pauvres, n'est-ce pas?- Sire, je dois dire qu'on n'a pas encore trouvé des minesd'or dans leurs montagnes, quoique le Seigneur leur dût bien ce miracle en récompense de la manière dont ils ontsoutenu les prétentions du roi votre père.- Ce qui veut dire que ce sont les Gascons qui m'ont faitroi moi- même, n'est-ce pas, Tréville, puisque je suis lefils de mon père? Eh bien, à la bonne heure, je ne dis pasnon.La Chesnaye, allez voir si, en fouillant dans toutesmes poches, vous trouverez quarante pistoles; et si vousles trouvez, apportez-les-moi.Et maintenant, voyons,jeune homme, la main sur la conscience, comment celas'est-il passé?"D'Artagnan raconta l'aventure de la veille dans tous sesdétails: comment, n'ayant pas pu dormir de la joie qu'iléprouvait à voir Sa Majesté, il était arrivé chez ses amistrois heures avant l'heure de l'audience; comment ilsétaient allés ensemble au tripot, et comment, sur la craintequ'il avait manifestée de recevoir une balle au visage, ilavait été raillé par Bernajoux, lequel avait failli payer cetteraillerie de la perte de la vie, et M.de La Trémouille, quin'y était pour rien, de la perte de son hôtel [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]

  • zanotowane.pl
  • doc.pisz.pl
  • pdf.pisz.pl
  • zambezia2013.opx.pl
  • Podstrony

    Strona startowa
    Adornetto Alexandra Blask 01 Blask(1)
    Study Chess with Tal Mikhail Tal, Alexander Koblenz, 1978
    Alexandra.Ivy. .Straznicy.Wiecznosci.Tom.7. .Zachlanna.ciemnosc.(P2PNet.pl)
    Bracken Alexandra Mroczne umysły Nigdy nie gasnš
    Bell Ted Alexander Hawke 05 Car
    Fuller Alexandra Dziœ wieczorem nie schodzimy na psy
    Alexandra Ivy Strażnicy Wiecznoœci 5 Nieujarzmiona ciemnoœć
    Smith Alexander Gordon Otchłań 01 W potrzasku
    Lerum May Grethe Puchar Boga Słońca 03 Cena łaski
    ÂŚwiatłoÂść serca Shea Robert
  • zanotowane.pl
  • doc.pisz.pl
  • pdf.pisz.pl
  • kbotik.keep.pl